lundi 24 janvier 2022

L'inspiration des best-sellers d'Anthony Lamacchia

Résumé : Alors que Fabien Dûmur vient d’emménager avec sa femme dans leur nouvel appartement, celle-ci se fait assassiner. Aucun témoin, aucun suspect. Dévasté, il prend la plume pour faire son deuil.
La réalité se mêle ainsi à la fiction, et Fabien se lance dans une enquête haletante qui le conduira au bord du gouffre. Quel est le rapport entre les horribles visions qui le torturent et le meurtre de son épouse ? Et si le manuscrit qu’il rédigeait était une pièce du puzzle ?

Note : Je remercie l'auteur, Anthony Lamacchia et le site Simplement.pro pour le service presse

Mon avis : Je m'attendais à un livre un peu méta sur l'écriture et la lecture, mais je ne m'attendais pas à ça. Je vais tenter de bien structurer ma chronique, malgré les émotions qui me submergent. 

D'abord, ce livre est original. Oui, ce n'est pas la première fois que je croise du méta entre lecture/écriture et tout ça, mais là c'est profondément poussé, glauque aussi, et ça sert à l'histoire. Le livre est original de par sa structure, son avancement, et le dénouement de son enquête. Si quelques faits ne m'ont pas surpris (que la psy soit avec les éditions Plume Rouge, que ça soit les éditions qui provoquent ça, etc) parce que je les voyais un peu venir, il n'empêche que c'était vraiment intéressant ! 

On nous présente un homme qui perd sa femme, et qui perd pied derrière. Un homme déchiré, blessé, entouré d'hallucinations, d'un parcours onirique cauchemardesque, qui se retrouve sans le vouloir à enquêter sur le meurtre de sa femme. L'écriture se veut très introspective, et pour le coup, ça semble logique, et c'est vraiment bien écrit. J'ai adoré la plupart des expressions que l'auteur fait ressortir. Je trouvais qu'elles sortaient de ce que j'avais pu lire, et que ça touchait au plus juste. 

On sent la douleur, le délire, le deuil, et honnêtement, je ne conseillerais pas à une personne endeuillée de lire ça, parce que c'est vraiment sombre. Mais tout ce qui est semé sur le chemin, tout ce qui nous amène à la toute fin est tellement percutant. (D'ailleurs, je n'avais pas bien fait attention au nom de l'auteur... Haha.). C'est méta, ça questionne sur ce qui nous pousse à écrire, sur comment les mots nous viennent. Ca rappelle que l'écriture peut-être un bon échappatoire dans des périodes terribles, et ça questionne sur comment l'écriture dans ce genre d'état peut pousser notre créativité au plus haut. 

J'ai eut du mal à décrocher, je voulais savoir ce qu'il se passait, et pourtant en soit "il ne se passe pas grand chose", mais entre tous les cauchemars, l'avancement vers le vide du personnage, le dénouement, la fin... Je n'ai pas pu lâcher ma lecture (preuve en est que je l'ai commencé ce matin...). Je pense que ce livre a énormément de potentiel et j'ai beaucoup aimé. 

Aussi je tiens à dire que ce livre évite quelques "tropes", parce que je m'attendais à une autre fin (que le personnage principal se suicide), et finalement non. Enfin on ne sait pas, ça reste ouvert mais..... Donc c'est appréciable !

Note : Mon seul reproche serait le petit moment où on parle d'un livre où il y a une personne "schizophrène" alors que ce n'est pas de la schizophrénie qui est décrite... 

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