vendredi 21 septembre 2018

Une petite voix de Patrick Olivier Meyer

Résumé : À huit ans, Jérémy se sent seul. Il ne trouve pas sa place, ni chez lui ni à l’école. Sensible et imaginatif, il s’évade de son quotidien grâce à April March, une petite fille qui vit en lui et dont il ne révèle l’existence à personne. Libre (échappée de son pensionnat anglais), joyeuse, aventurière, April comble les manques du petit garçon. Mais Jérémy se laisse peu à peu submerger par elle et, secrètement, il ne rêve que d'une chose : rejoindre April March, la seule qui le comprend vraiment, son unique amie. Son comportement finit par susciter l’incompréhension puis l’inquiétude de son entourage. Dans une société formatée, rêver pourrait-il être une maladie ?

Mon avis : Ce livre est vraiment doux et amer à la fois. On nous présente un personnage assez vaporeux : Jérémy. Jérémy est un petit garçon particulièrement rêveur, qui imagine une jeune fille anglaise, April March, dont on suit l'histoire parallèlement. Jérémy a du mal à l'école, Jérémy a du mal tout court avec le monde qui l'entoure, mais je l'ai trouvé adorable, et je me suis beaucoup attaché à lui. Le style d'écriture va avec le personnage, et j'ai aimé le voir évoluer, le voir sentir le monde des adultes différemment. Il m'a fait de la peine, autant que je l'ai trouvé mignon. J'avais envie de l'aider, j'avais envie de parler à son entourage pour expliquer ce qui lui arrivait, mais au final, on se rend bien compte qu'April est son secret.
C'est juste un morceau d'imagination, un échappatoire, un personnage fort et déluré. Et ce, dans un univers où personne ne lui fait des reproches, où elle s'en sort toujours bien. J'ai beaucoup aimé cette petite fille qui s'enfuit de son foyer.
Au final, l'histoire n'est qu'une simple petite tranche de vie, mais c'est très agréable à lire, et si ça ne tenait qu'à moi, je le relirais dans l'instant. Je vous le conseille si vous voulez une histoire réaliste mais douce, avec deux personnages attachants, et une fin qui m'a accroché.

Citations : "Il n'acceptait plus de rester des heures sur sa chaise au milieu d'enfants avec lesquels il ne partageait rien, à attendre que le temps ne passe pas."
"Si tu ne pensais pas à moi, je n'existerais pas. Mais si tu penses trop à moi, c'est toi qui n'existes plus."

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